Ce mardi 24 février 2015 à la Maison du Tourisme de Grenoble, la salle était comble pour ce débat organisé par le Collectif pour la gratuité des transports publics dans
l’agglomération grenobloise qui est composé de syndicats, de partis
politiques, d’associations et de citoyens. Organisations membres du
collectif Union départementale de l’Isère CGT Solidaires Isère FSU Isère,
Solidaires étudiant-e-s Grenoble, UNEF Grenoble, UNL Isère, PCF Isère, PAG
38, Ensemble ! Isère, NPA Isère, Alternatifs Isère, Attac Isère, Maison des
femmes, PG 38.
3 heures de débat, avec une salle où se sont exprimés des positionnements différents. Débat animé par Michel, Mariano et la participation de Magali Giovannangeli, présidente jusqu’en 2014 de la Communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile où la gratuité des transports publics a été instaurée.
Michel Barrionuevo qui représentait la liste "Résistance et Progrès pour en finir avec l'austérité" était le seul présent parmi les 5 listes de Fontaine-Vercors.
Gratuité, utopie ou rêve à concrétiser: en France, 24 villes, de droite comme de gauche, ont institué la
gratuité de leurs transports publics. La plus importante est
l’agglomération d’Aubagne (100 000 habitants). À l’étranger, la ville de
Tallinn (409 000 habitants), capitale de l’Estonie a également institué
cette gratuité.
La gratuité des transports publics peut modifier la vie quotidienne. À
Aubagne les nouveaux usagers représentent 20%. Les anciens usagers ont
multiplié par 2 leurs déplacements. L’impact le plus important se situe
sur les trajets loisirs et visites à des proches. La gratuité contribue
donc à augmenter la vie culturelle et les loisirs. Elle favorise le lien
social, et réduit les incivilités dans les transports en commun. Elle
aide financièrement les personnes à bas et moyens revenus. Elle permet
d’améliorer le pouvoir d’achat des familles. Elle réduit les
discriminations en aidant les personnes vivant dans les quartiers
périphériques les plus démunis à sortir de leur isolement.
La gratuité des transports publics devra s’accompagner d’un progrès
social pour les salariés des entreprises concernées, dans de nouvelles
missions à définir et négocier avec eux. La disparition des contrôles et
de la billetterie, c’est moins de stress et une amélioration des
conditions de travail. Pour couvrir les besoins liés à l’augmentation
prévisible de la fréquentation, il faudra embaucher plus de personnel
(chauffeurs).
Une mesure sociale
La gratuité des transports publics peut modifier la vie quotidienne. À
Aubagne les nouveaux usagers représentent 20%. Les anciens usagers ont
multiplié par 2 leurs déplacements. L’impact le plus important se situe
sur les trajets loisirs et visites à des proches. La gratuité contribue
donc à augmenter la vie culturelle et les loisirs. Elle favorise le lien
social, et réduit les incivilités dans les transports en commun. Elle
aide financièrement les personnes à bas et moyens revenus. Elle permet
d’améliorer le pouvoir d’achat des familles. Elle réduit les
discriminations en aidant les personnes vivant dans les quartiers
périphériques les plus démunis à sortir de leur isolement.
La gratuité des transports publics devra s’accompagner d’un progrès
social pour les salariés des entreprises concernées, dans de nouvelles
missions à définir et négocier avec eux. La disparition des contrôles et
de la billetterie, c’est moins de stress et une amélioration des
conditions de travail. Pour couvrir les besoins liés à l’augmentation
prévisible de la fréquentation, il faudra embaucher plus de personnel
(chauffeurs).
Une mesure sanitaire et écologique
L’instauration de la gratuité lors des pics de pollution montre déjà
l’urgence de l’usage des transports en commun. La gratuité contribuera à
diminuer la pollution atmosphérique que provoque l’usage de
l’automobile (gaz à effet de serre, particules fines). La gratuité des
transports publics contribuera à améliorer l’environnement en diminuant
les nuisances sonores, les embouteillages, les accidents, en incitant
les personnes à laisser leur automobile au profit des transports
publics. Elle permettra de remplacer des parkings par des espaces verts.
Elle contribue à améliorer la santé, cette pollution étant
responsable d’un nombre croissant de maladies respiratoires et
d’allergies. En 2012 selon l’OMS, 7 millions de personnes dans le monde
sont mortes du fait de l’exposition à la pollution de l’air — dont une
bonne part provient de l’automobile —, laquelle représente « désormais le principal risque environnemental pour la santé dans le monde ».
Comment financer ?
Aujourd’hui, les transports publics sont déjà financés à 85% par la
Métro, le Conseil général et les entreprises. La vente des billets ne
couvre que 1% des recettes. La disparition des matériels de billetterie
représenterait une économie conséquente. Sans compter les gains en coûts
de santé et les gains en coûts écologiques.
Le Conseil général et la Métropole Grenobloise doivent renforcer leur
participation au service public des transports ! De plus, les
possibilités de financement du manque à gagner sont nombreuses :
- Une réforme de la fiscalité et une véritable et juste répartition des richesses ;
- Demander une subvention de l’État (eu égard aux 230 milliards d’euros en 2013 d’exonérations sociales, d’aides publiques et de cadeaux fiscaux aux entreprises) ;
- Une augmentation de 2 à 2,2% de la taxe-transports payée par les entreprises ;
- Stopper les dépenses dans des projets inutiles.
L’argent existe, il suffit de l’utiliser autrement, en replaçant la démocratie au cœur des processus décisionnels.
La gratuité : un choix politique
Déjà, dans notre société, la gratuité des services publics comme
l’Éducation, les soins avec la Sécurité sociale, les routes, les musées
isérois, constitue une avancée dans l’émancipation de chacun. Dans
certaines communes, des élus ont ouvert d’autres espaces de gratuité
comme celui des obsèques ou de l’eau. La gratuité c’est une autre façon
de gérer l’argent public. Ce n’est pas le gaspillage de l’argent public,
c’est le contraire !
La gratuité est un choix de société, elle remet en cause la
marchandisation de nos besoins et de nos vies. Elle doit contribuer à ce
que les besoins essentiels de l’Homme soient satisfaits, elle contribue
à l’égalité de tous sur le territoire et à pallier les urgences
sociales et écologiques.
La gratuité une utopie ? Non, une avancée écologique et sociale !